Tous nous rêvons :
D’un voyage sans embûches sur le
chemin de la vie ;
De sourires, de rires et de fous rires.
Tous nous rêvons :
De jours meilleurs voire d’une toute
autre vie ;
De sérénité et jamais de Dieu ni des hommes l’ire.
Mais si la vie n’était que jubilation,
Si nos relations n’étaient que satisfaction ;
Si le monde n’était que compassion,
Si tous unis nous étions,
Sans faiblesse ni domination,
Dans une quiétude sans dépression ;
Alors nos rêves ne bâtiraient point
nos espoirs
Et nos espoirs ne seraient que pertes.
A la pluie ne succéderais point le
beau temps
Et le temps ne serait que mirage.
La diversité nous paraîtrait monotonie
Et la monotonie tuerait nos amours.
Aucun pouvoir n’aurait les vers
Et les vers ne gagneraient ni cœur ni âme…
Comment savourer l’allégresse
Sans avoir connu la tristesse ?
Comment reconnaître le bien
Sans avoir connu le non-bien ?
De nos vies font parties nos douleurs,
Et nos larmes ratissent nos cœurs.
Si la vie n’était qu’arc en ciel,
Seraient aveuglantes ses couleurs,
elles.
Oury KONE